AMU à partir de janvier 2024 : Gouvernement et acteurs futurs bénéficiaires échangent et partagent les informations sur les grands aspects

AMU à partir de janvier 2024 : Gouvernement et acteurs futurs bénéficiaires échangent et partagent les informations sur les grands aspects

Partager sur :

Facebook
Twitter
LinkedIn

Le gouvernement s’attèle aux préparatifs pour la mise en œuvre effective de l’assurance maladie universelle (AMU) à partir de janvier 2024. Le temps presse et le processus de mise en œuvre s’accélère. Alors à juste titre et en temps opportun tous les différents acteurs sont emmenés à s’impliquer. Répondant aux directives du Président de la République, le Gouvernement met en exécution la démarche de collaboration et d’implication de tous les acteurs. Cette démarche inclusive s’est traduite le 22 novembre 2023 par une importante rencontre de concertation, d’information et d’échanges pour la mise en œuvre du processus de déploiement de l’assurance maladie universelle.

L’extension de la protection sociale à toutes les couches de la population togolaise et plus spécifiquement, la couverture sanitaire est l’un des projets prioritaires de la feuille de route 2020-2025 du Gouvernement. Ce projet intéresse plusieurs acteurs non bénéficiaires de couverture sanitaire. Nombreux, ils se sont mobilisés aux côtés des membres du Gouvernement pour évoquer ensemble les contours et aspects de ce projet de grande envergure sociale.

La rencontre a vu la participation des acteurs sociaux, notamment les représentants des différentes couches et catégories de la population. Côté pouvoir public, le Gouvernement a été représenté par les ministres Gilbert B. BAWARA de la fonction publique, du travail et du dialogue social, Moustafa MIJIYAWA de la santé, de l’hygiène publique, Myriam DOSSOU d’ALMEIDA du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes et Jean-Marie Koffi Ewounoule TESSI de l’accès universel aux soins.

De façon interactive, les échanges ont eu lieu entre les parties prenantes à cette rencontre d’étape du processus d’accélération de la mise en œuvre de l’assurance maladie universelle. L’exercice a permis au Gouvernement de rappeler les dispositions déjà prises et celles en cours, les textes adoptés et les pratiques en matière d’assurance maladie universelle. Il s’est agi aussi d’écouter et de recueillir les observations et suggestions des représentants des différentes couches et catégories de travailleurs indépendants.

« Le Président de la République a instruit le Gouvernement de travailler en vue de la généralisation de l’assurance maladie afin que toutes les couches et catégories de la population puissent avoir la possibilité d’accéder aux soins de santé dans des conditions beaucoup plus aisées. C’est cette généralisation de l’assurance maladie qui se traduit par la mise en place de l’AMU. C’est donc une réforme qui doit mobiliser toutes les couches sociales en tant que bénéficiaires de l’AMU mais aussi en tant qu’acteurs et parties prenantes de la société togolaise », propos liminaires du ministre de la santé, Prof Moustafa MIJIYAWA.

Selon le ministre délégué chargé de l’accès universel aux soins, Jean-Marie Koffi Ewounoule TESSI, « la décision du Chef de l’Etat d’offrir l’assurance maladie universelle à chacun est de grande ampleur. (…) Et pour accompagner ça, (…) l’Etat a la pleine conscience qu’il faut améliorer les infrastructures. (…) Ce n’est surtout pas dans le périmètre urbain que ça s’observe le plus, c’est lorsque vous êtes en arrière-cour de notre pays que vous vous rendez compte que plein de chantiers sont ouverts en termes de rénovation de formations sanitaires, en termes de construction de formations sanitaires, en termes d’équipements et même en termes de remise à niveau et incitation du personnel et des ressources humaines dans les formations sanitaires accompagnés déjà des échantillons de contrôle sur les ressources humaines en matière sanitaire eux éléments. (…) ».

Mme Myriam DOSSOU d’ALMEIDA, ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, également Directrice générale de l’Institut national d’assurance maladie (INAM), a souligné pour sa part, la nécessité d’améliorer et de renforcer le système de santé pour la réussite de la mise en œuvre de l’AMU. L’impératif quant à elle, concerne les infrastructures d’accueil, le personnel de santé, la disponibilité des médicaments, la distance à parcourir entre les lieux de résidence et les centres de soins ou d’achat de médicaments.

Pour plus d’explications le ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social, M. Gilbert BAWARA a abordé les aspects techniques et pratiques de mise en œuvre de l’assurance maladie universelle. L’AMU prendre effet à la date butoir c’est-à-dire à partir du 1er janvier 2024 et se déroulera simultanément à l’assurance maladie gérée par l’INAM. Selon le ministre les bénéficiaires de la mesure de couverture sanitaire se répartissent alors en trois grandes catégories.

« La première catégorie, c’est la catégorie des agents publics et assimilés. Ceux qui étaient affiliés à l’assurance maladie et gérés par l’INAM.

La deuxième catégorie est une catégorie très large parce qu’elle comprend les travailleurs ou les salariés du secteur privé formel et nous entendons par travailleurs ou salariés du secteur privé formel, ceux qui sont soumis au code du travail et qui sont obligatoirement affiliés au régime général de sécurité sociale auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale. Nous entendons également dans cette deuxième catégorie les retraités du secteur privé qui sont naturellement affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale. Nous entendons aussi dans ce deuxième groupe ou dans cette deuxième catégorie, tous les travailleurs indépendants et il est difficile à ce stade de lister les secteurs où on exerce une activité indépendante ou une activité libérale, auxquels il faut ajouter toutes les activités que nous mettons dans le cadre de l’économie du secteur informel. Qu’il s’agisse des artisans, des agriculteurs, mais il s’agit aussi du ministère du culte et des confessions religieuses qui sont également dans cette deuxième catégorie.

La troisième catégorie, c’est celle des personnes vulnérables. Les personnes vulnérables sont définies et identifiées à travers un certain nombre de critères qui sont en train d’être affinés au niveau du Gouvernement dans le cadre du registre social des personnes et ménages vulnérables.

Mais revenons à la deuxième catégorie, nous l’avons subdivisé en deux sous-groupes. Le premier sous-groupe, c’est les travailleurs du secteur privé formel et les retraités du secteur privés formel. Ils constituent un premier sous-groupe de la première catégorie. Leurs caractéristiques, ce que soit ils sont soumis au code du travail et au régime général de sécurité social quand ils sont en activité et lorsqu’ils ne sont pas en activité, ils sont affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale. Donc, ils constituent un premier sous-groupe.

Le deuxième sous-groupe, c’est ceux que nous qualifions de travailleurs indépendants, de personnes qui exercent une activité libérale ainsi que tous ceux qui sont dans l’économie ou le secteur informel. C’est vrai que ce deuxième sous-groupe, il est assez vaste et essentiellement représenté par les corps de métiers, les ordres professionnels, les corporations professionnelles, les secteurs d’activités que vous représentez.

La loi et les textes que nous avons déjà adoptés en conseil des ministres ont prévu que ce deuxième sous-groupe, pour déterminer leur panier de soins et déterminer le montant forfaitaire de leurs cotisations, de votre cotisation, le panier des soins qui vous sera appliqué, c’est à travers le dialogue et la concertation que nous devons avoir avec vous. C’est vrai qu’aujourd’hui nous pouvons nous limiter à l’échange et partage d’informations sur les grands aspects de l’assurance maladie universelle, mais nous nous engageons à avoir un dialogue et une concertation beaucoup plus approfondie et structurée avec les différentes catégories que vous représentez afin que nous pussions parvenir à un même entendement sur le panier de soins qui vous sera appliqué et les montants forfaitaires de cotisations que vous devez également apportés ».

Il reste seulement quelques semaines et jours avant la date butoir du 1er janvier 2024 pour le démarrage effectif de l’AMU. Et le ministre Gilbert BAWARA de rassurer « le dernier élément que je voudrais évoquer c’est notre souci au niveau du gouvernement en travaillant avec vous, c’est de progresser de telle sorte que à partir du 1er janvier 2024, la mise en œuvre et l’opérationnalisation effective de l’assurance maladie universelle puisse se concrétiser. Et donc, nous serons obligés de travailler d’arrache-pied, de nous rencontrer régulièrement au cours des jours et semaines qui viennent et de nous assurer que tout ce qui doit être mis en place le soit afin qu’à partir du 1er janvier 2024 il soit possible d’opérationnaliser et de déployer concrètement l’assurance maladie universelle ».