La journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes est marquée à la date du 25 novembre de chaque année, par une campagne de sensibilisation sur un thème évocateur. Cette année et en ce jour, la cellule focale genre du ministère a organisé une rencontre d’échanges autour du thème « la pandémie de COVID 19 et les violences à l’égard des femmes ».
La séance de sensibilisation a été lancée par le Directeur général de la fonction publique, monsieur Tchatcha BASSOWA représentant le Secrétaire général du ministère. Selon lui, la lutte contre les violences faites aux femmes est sapée aujourd’hui par l’avènement de la pandémie de la COVID 19. La situation s’est aggravée, les femmes et les filles subissent plus de vulnérabilités dans leurs communautés. Quelques cas d’accroissement de violences à l’égard des femmes et des filles ont été mentionnés dans la présentation du thème. « En 2020, 243 millions de femmes et de filles (âgées de 15 à 49 ans) dans le monde ont été victimes de violence physique ou sexuelle de la part d’un partenaire intime. Une étude menée dans six pays sahéliens a montré que la violence domestique, qu’elle soit physique ou verbale, a augmenté, passant de 40,6% avant la crise de la COVID-19 à 52,2 % pendant la pandémie, soit un taux d’augmentation de 12 %. Le Tchad, le Sénégal et le Mali ont respectivement enregistré des augmentations de 30 %, 14 % et 10 %, tandis que le Burkina Faso, la Mauritanie et le Niger enregistrent une augmentation inférieure à 10 %. Du 1er juillet au 22 Novembre 2021, on note 93 cas de violences signalés pour tout type de violences confondues ».
Au regard de cette situation, la cellule focale genre du ministère s’implique activement à la campagne de l’ONU visant à prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles. « La violence basée sur le genre doit être évitée. Pour mettre fin à cette violence, il faut accorder foi aux récits des survivantes, adopter des approches globales et inclusives s’attaquant aux causes profondes, transformer les normes sociales préjudiciables et autonomiser les femmes et les filles », a expliqué Mme Akouavi Homayo AHOLOU FIANKE, Responsable point focal de la cellule genre du ministère.
Le thème a été présenté aux participantes et aux participants par Mme Abidé KPEMSI KOMBATE, Cheffe section promotion du statut juridique de la femme à la direction du genre et des droits de la femme. La présentation a mis en exergue la nature des violences, les causes, l’impact des violences, les mesures de prévention et de prise en charge. En guise d’approches de solutions, trois recommandations ont été faites : la multiplication des actions de sensibilisation, la création des abris de secours aux victimes et l’opérationnalisation de l’aide juridictionnelle.